Une mine, un aéroport, des installations solaires, etc, rien ne semble être poétique ou fascinant… Nous sommes si petits qu’il nous est impossible d’imaginer le réseau bien pensé de ces lieux… Sauf si on les regarde d’un angle inhabituel : du ciel.Imaginez l’immense enchevêtrement tentaculaire de l’aéroport JFK, de Charles de Gaulle, ou de LAX. Ces aéroports sont si grands que nous ne les voyons jamais en entier – même lorsque nous les traversons ou les survolons du haut de l’avions.
Ils sont tellement massifs qu’ils ne peuvent réellement être vus que de l’espace.
Benjamin Grant, en résonance à l’expression de l’écrivain Frank White d' »Overview Effect » (la vision en champs large), a cherché à vivre ce choc cognitif de la vision d’ensemble.
Il a commencé à regarder les images satellites de la Terre, pour finalement se prendre de passion pour les paysages artificiels.
« Vu de loin, c’est presque comme de l’art abstrait. Il y a des histoires fortes à raconter autour de cette vision. »
Différent et proche à la fois du Land Art, il se met à compiler toutes ces vues de l’immensité de la Terre, tant artificielles que naturelles.
Il est tout de même clair que Grant espère que ses images, qu’il travaille de façon à les rendre visuellement attrayantes, donneront aux lecteurs une meilleure compréhension de la planète : aucun commentaire n’est voué à influencer. Ses courtes légendes sont écrites sans inclinaison politique, mais sa position est claire.
«Ce livre est destiné à inspirer et provoquer une prise de conscience:
D’où provient notre énergie ? D’où provient notre nourriture ?
Est-ce que ces vues grandioses n’interpellent pas un minimum ?
Quelle action l’individu est-il prêt à mener pour améliorer l’avenir ?
Il publie Overview, et alimente son Dailyoverview sur Instagram ce type de photos à nous donner vertiges et frissons :