Afin d’enrayer la réputation de pollution de l’industrie de la mode, les créateurs de vêtements de rue transforment les vieux vêtements en pièces neuves par le biais du processus de recyclage. Ces artistes, pour la plupart indépendants, ne feront pas une grande différence par eux-mêmes, mais la demande croissante de durabilité pourrait inciter les grandes marques à s’engager dans l’action.
Le cycle ascendant
En prenant une page du playbook des années 90, les créateurs de streetwear rendent la durabilité cool en recyclant, c’est-à-dire en « transformant les textiles vintage en quelque chose de complètement nouveau ».
- Helen Kirkum travaille avec des clients comme l’artiste japonais Takashi Murakami pour créer des baskets recyclées à partir de fragments de six chaussures différentes.
- Le designer Hunter Huelle dirige la société Humans Uniquely Expressed, qui ne vend que des vêtements recyclés.
- Liz Ratcliffe, ancienne designer chez Ellesse et Hi-Tec, est à l’origine de Unlasted, qui crée des accessoires recyclés comme des sacoches et des sacs à dos.
Des marques comme Adidas n’ont pas suivi la voie du recyclage, mais elles sont encore en train de tester des offres durables. Le géant des vêtements de sport a lancé une collection de baskets recyclées appelée Futurecraft, qui est déjà sur la liste d’attente.
Une garde-robe qui tue
Le besoin de durabilité dans le domaine de la mode n’est pas seulement une tendance, mais une nécessité. Selon les rapports, l’industrie est le deuxième plus grand pollueur au monde.
- Elle est responsable de 6 % des gaz à effet de serre, de 20 % des pesticides et de 35 % des microplastiques océaniques.
- Il y a plus de 200 milliards de dollars de vêtements invendus dans les magasins et les entrepôts du monde entier.
La mode étant axée sur les tendances éphémères, les produits sont souvent jetés rapidement après leur quart d’heure de gloire, ce qui favorise indirectement une culture du gaspillage.